Selon l’OCDE, ses pays membres se sont largement remis de la pandémie. La qualité et l'accès aux soins de santé se sont également améliorés. Cependant, les pressions financières s'accentuent et, malgré le risque élevé de futures crises sanitaires et la rentabilité des investissements dans la prévention pour lutter contre les facteurs de risque, les dépenses de prévention sont revenues à leur niveau d'avant la pandémie, montrant, selon l’OCDE, que les pays n’ont pas encore tiré tous les enseignements de la COVID-19.
L'espérance de vie a retrouvé au moins son niveau d'avant la pandémie dans 25 des 38 pays de l'OCDE, témoignant de la résilience et de l'impact des mesures prises par les systèmes de santé.
En 2024, les pays de l'OCDE ont consacré en moyenne environ 9,3 % de leur PIB à la santé. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2023, mais reste inférieur au pic atteint en 2020, au plus fort de la pandémie de COVID-19.
Les dépenses de prévention sont retombées à leur faible niveau d'avant la pandémie, soit environ 3 % des dépenses totales de santé en moyenne, ce qui rend à nouveau les systèmes de santé vulnérables aux futures crises sanitaires.
En 2023, dans les pays de l'OCDE, 20 % des médecins étaient formés à l'étranger, alors que ces pays font face à d'importantes pénuries de main-d'œuvre dans le secteur de la santé.
Les dépenses publiques de santé devraient augmenter en moyenne de 1,5 % du PIB d'ici 2045 dans les pays de l'OCDE, principalement sous l'effet des progrès technologiques, des attentes croissantes quant aux performances des soins de santé et du vieillissement de la population. Financer ces dépenses publiques accrues pourrait s'avérer complexe, compte tenu des priorités politiques concurrentes et des contraintes budgétaires. Il est donc essentiel de recentrer l'attention sur l'optimisation des ressources, la prévention jouant un rôle primordial.