Grand Est

Urgences estivales 2025 : le Grand Est sous tension malgré une coopération publique solide

Date de publication : 26 Septembre 2025
L’enquête nationale de la FHF révèle des résultats contrastés pour le Grand Est : une activité en hausse dans 62,5 % des établissements, des difficultés persistantes d’aval et de ressources humaines, et une coopération public/privé encore déséquilibrée.

Une situation contrastée mais fragile

Parmi les 24 établissements répondants (20 Centres Hospitaliers et 4 CHU), la moitié déclarent une situation stable par rapport à l’été 2024. Mais 25 % font état d’une dégradation, tandis qu’un quart constatent une amélioration.

Fait marquant : 62,5 % des établissements ont vu leur activité augmenter, renforçant la pression sur des services déjà tendus.

Les principales difficultés identifiées

Les urgences du Grand Est rejoignent les constats nationaux, avec :

  • l’accès aux lits d’aval MCO comme problème majeur (83,3 %),
  • un manque d’effectifs médicaux (62,5 %) et paramédicaux (45,8 %),
  • des tensions persistantes sur les lits psychiatriques (45,8 %) et de SMR (41,7 %).

Des réponses essentiellement conjoncturelles

Pour faire face, les établissements ont mobilisé :

  • les heures supplémentaires et temps additionnels (66,7 %),
  • l’intérim médical (45,8 %),
  • et, dans certains cas, une réduction de lignes de SMUR (20,8 %), des fermetures ponctuelles ou une régulation préalable.

Ces solutions ont permis de passer l’été, sans toutefois régler les causes structurelles.

Coopérations territoriales : public mobilisé, privé insuffisamment impliqué

La coopération entre établissements publics est jugée satisfaisante par près de 80 % des répondants. En revanche, seuls 30 % estiment que le secteur privé est suffisamment mobilisé, confirmant un déséquilibre qui fragilise la réponse territoriale.

Services supports et fractures régionales

Au-delà des ressources humaines, plus d’un établissement sur deux (54,2 %) signale une dégradation de l’accès aux transports sanitaires. Un tiers rapporte aussi une dégradation de l’accès aux lits d’aval.

Certaines zones apparaissent particulièrement en tension, notamment le Haut-Rhin, la Haute-Marne et les Vosges.

En résumé

Les résultats régionaux traduisent une équation délicate :

  • une activité en hausse dans un contexte tendu,
  • des disparités territoriales fortes,
  • une coopération public/privé insuffisante,
  • et la nécessité d’une gestion plus anticipée et proactive des tensions estivales.
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