En première ligne de la prise en charge des patients concernés, les hôpitaux publics savent mieux que quiconque l’utilité de ce dispositif. Toute réforme qui viserait à réduire son périmètre ou ses moyens viendrait menacer la santé publique, en augmentant le risque épidémique pour l’ensemble de la population ; placerait les soignants face à des dilemmes contraires à leur mission et à leurs valeurs ; et alourdirait la charge budgétaire des hôpitaux publics, contraints d’assumer des prises en charge différées, plus lourdes et plus coûteuses.
Pour autant, la FHF ne nie pas que, comme tout dispositif public, l’AME doit pouvoir évoluer afin d’en renforcer l’efficacité. Aujourd’hui, près de 50 % des personnes éligibles n’y recourent pas. Toute réforme doit donc viser à réduire ce non-recours, en améliorant la simplicité d’accès, la prévention et la rigueur de gestion.
La FHF appelle enfin à la mesure et à la concertation. Elle demande que l’ensemble des parties prenantes, dont les hôpitaux publics, soient associés à toute évolution du dispositif, afin de garantir que les réformes soient construites dans l’intérêt des patients, du système de santé et de la société.
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